Du bien fait de la cuisine dans les rapports humains et la communication...
Ce que j'ai aimé :
Ce ne sont pas les péripéties elles-mêmes des personnages, car on a vu ça cent fois : une rencontre enfantine, un premier amour que le Destin remet sur notre route, le chef de famille tyrannique, les destins brisés par un grave accident… Non, si je l’ai aimé c’est par la qualité délicate et l’atmosphère impressionniste d’une réalisation légère et intelligente soutenue par une photo particulièrement belle, soignée, privilégiant les gros plans au ras du sol sur des herbes, des plantes, apportant des pauses de calme bonheur, et une vraie recherche dans les lumières d’aube, ou de couchant lumineux.
Les deux éléments essentiels sont la cuisine et ce qu’elle apporte de chaleur et de réconfort, et le lieu principal du drama : un centre de soins palliatifs;
Le scénario chemine paisiblement dévoilant peu à peu les tenants et aboutissants, (seulement quand il en a envie, ce qui donne une telle originalité au récit, et non aux moments obligés habituels).
On se pose des questions, puis on les oublie presque et la réponse nous arrive soudain dans un récit d’une scène passée, ou dans le besoin longtemps retenu d’une explication, et le personnage s ‘éclaire et se précise.
Les personnages pourraient être aussi les stéréotypes habituels : les deux cousins rivaux briguant l’héritage, sauf que là ils s’en écartent peu à peu, et laissent entrevoir leur personnalité profonde. C’est comme par hasard qu’on va découvrir que l’un des héros pratiquait la poterie, et c’est presque sans le faire exprès que l’autre laisse échapper à quel point la vie de contrainte qu’il a menée l’a épuisé…
Le drama est lent, rythmé par les séances de préparations culinaires de l’héroïne, rappelons-le, la cuisine y est le vecteur essentiel de la relation humaine. Dans un centre de soins palliatifs, les patients sont sur le départ…. et des départs il y en aura, mais le réalisateur a su rester dans la délicatesse de l’évocation. Et c’est par la cuisine et les souvenirs qu’ils en ont que ces patients vont vivre leurs derniers jours, retrouvant leur enfance, ou leur amour par le miracle d’un goût longtemps cherché et enfin retrouvé.
La cuisine est le symbole de la vie plus forte que tout jusqu’au bout. Les différentes anecdotes liées aux patients s’intercalent dans l’histoire principale, tissant un récit qui nous imprègne de plus en plus, non de tristesse mais de chaleur humaine et de bonheur tranquille. Les personnages vont trouver leur voie, la force d’imposer leur choix, la force de pardonner, la liberté de choisir.
les défauts :
Justement, la légèreté de la réalisation frôle l’inconsistance, les trois premiers épisodes déroutent, on ne saisit pas où veut aller le réalisateur, les années défilent d’un coup, accumulant les évènements, comme si le réalisateur avait cherché un peu son chemin, jusqu’au moment de l’arrivée au centre de soins. Là, l’histoire s’installe et se développe, donc il faut ne pas se laisser rebuter, ce que j’ai failli faire je l’avoue !
Quelques personnages ou scènes inutiles (le frère, très souvent insupportable, la dernière séparation qui n’apportait rien, comme si le réalisateur s’était dit « Ah ! rappelons-nous qu’on fait un drama, ça manque de cliché ! » ) mais cela ne détruit pas la jolie petite musique, juste une ou deux fausses notes !
la fin :
on aimerait que tout soit bouclé, mais ce qui a été perdu ne reviendra pas, et la vie continue, comme le dit Kang il y aura des moments difficiles, mais on les surmontera… Donc une fin heureuse, mais non le happy ending asséné comme la Vérité inévitable…
Justement, la musique est belle, sauf la chanson, que l’on entend surtout au début, puis qui peu à peu disparaît et c’est très bien, elle ne collait plus du tout à l’atmosphère.
Les acteurs sont très bons particulièrement Yoon Kye Sang, déjà tellement excellent dans le film « Malmoe », tout en retenue, intériorité et justesse. Je dirais que lui et Jang Seung Jo (Lee Joon) jouaient « cinéma » et les autres jouaient « drama », et ça se voyait un peu avec Ha Ji Won, qui m’a parue parfois moins à l’aise, surtout dans les scènes avec Lee Kang. Lui, il « était », elle, elle « jouait », si vous voyez ce que je veux dire.
Mais comme la bonne cuisine, ce drama se goûte, se déguste et laisse une grande douceur en bouche.
Ce ne sont pas les péripéties elles-mêmes des personnages, car on a vu ça cent fois : une rencontre enfantine, un premier amour que le Destin remet sur notre route, le chef de famille tyrannique, les destins brisés par un grave accident… Non, si je l’ai aimé c’est par la qualité délicate et l’atmosphère impressionniste d’une réalisation légère et intelligente soutenue par une photo particulièrement belle, soignée, privilégiant les gros plans au ras du sol sur des herbes, des plantes, apportant des pauses de calme bonheur, et une vraie recherche dans les lumières d’aube, ou de couchant lumineux.
Les deux éléments essentiels sont la cuisine et ce qu’elle apporte de chaleur et de réconfort, et le lieu principal du drama : un centre de soins palliatifs;
Le scénario chemine paisiblement dévoilant peu à peu les tenants et aboutissants, (seulement quand il en a envie, ce qui donne une telle originalité au récit, et non aux moments obligés habituels).
On se pose des questions, puis on les oublie presque et la réponse nous arrive soudain dans un récit d’une scène passée, ou dans le besoin longtemps retenu d’une explication, et le personnage s ‘éclaire et se précise.
Les personnages pourraient être aussi les stéréotypes habituels : les deux cousins rivaux briguant l’héritage, sauf que là ils s’en écartent peu à peu, et laissent entrevoir leur personnalité profonde. C’est comme par hasard qu’on va découvrir que l’un des héros pratiquait la poterie, et c’est presque sans le faire exprès que l’autre laisse échapper à quel point la vie de contrainte qu’il a menée l’a épuisé…
Le drama est lent, rythmé par les séances de préparations culinaires de l’héroïne, rappelons-le, la cuisine y est le vecteur essentiel de la relation humaine. Dans un centre de soins palliatifs, les patients sont sur le départ…. et des départs il y en aura, mais le réalisateur a su rester dans la délicatesse de l’évocation. Et c’est par la cuisine et les souvenirs qu’ils en ont que ces patients vont vivre leurs derniers jours, retrouvant leur enfance, ou leur amour par le miracle d’un goût longtemps cherché et enfin retrouvé.
La cuisine est le symbole de la vie plus forte que tout jusqu’au bout. Les différentes anecdotes liées aux patients s’intercalent dans l’histoire principale, tissant un récit qui nous imprègne de plus en plus, non de tristesse mais de chaleur humaine et de bonheur tranquille. Les personnages vont trouver leur voie, la force d’imposer leur choix, la force de pardonner, la liberté de choisir.
les défauts :
Justement, la légèreté de la réalisation frôle l’inconsistance, les trois premiers épisodes déroutent, on ne saisit pas où veut aller le réalisateur, les années défilent d’un coup, accumulant les évènements, comme si le réalisateur avait cherché un peu son chemin, jusqu’au moment de l’arrivée au centre de soins. Là, l’histoire s’installe et se développe, donc il faut ne pas se laisser rebuter, ce que j’ai failli faire je l’avoue !
Quelques personnages ou scènes inutiles (le frère, très souvent insupportable, la dernière séparation qui n’apportait rien, comme si le réalisateur s’était dit « Ah ! rappelons-nous qu’on fait un drama, ça manque de cliché ! » ) mais cela ne détruit pas la jolie petite musique, juste une ou deux fausses notes !
la fin :
on aimerait que tout soit bouclé, mais ce qui a été perdu ne reviendra pas, et la vie continue, comme le dit Kang il y aura des moments difficiles, mais on les surmontera… Donc une fin heureuse, mais non le happy ending asséné comme la Vérité inévitable…
Justement, la musique est belle, sauf la chanson, que l’on entend surtout au début, puis qui peu à peu disparaît et c’est très bien, elle ne collait plus du tout à l’atmosphère.
Les acteurs sont très bons particulièrement Yoon Kye Sang, déjà tellement excellent dans le film « Malmoe », tout en retenue, intériorité et justesse. Je dirais que lui et Jang Seung Jo (Lee Joon) jouaient « cinéma » et les autres jouaient « drama », et ça se voyait un peu avec Ha Ji Won, qui m’a parue parfois moins à l’aise, surtout dans les scènes avec Lee Kang. Lui, il « était », elle, elle « jouait », si vous voyez ce que je veux dire.
Mais comme la bonne cuisine, ce drama se goûte, se déguste et laisse une grande douceur en bouche.
Vond je deze recentie nuttig?