Opéra flamboyant, tragique et burlesque, avec un personnage fascinant
L’idée générale, c’est que je l’ai beaucoup aimé !
Le héros est à la fois charismatique et glaçant, car ce que je préfère de ce drama, c’est que le scénariste a clairement choisi de ne pas tomber dans le cycle classique du mauvais garçon repenti qui trouve la rédemption par l’amour !
J’avoue que je le craignais au moment où le couple principal se forme. Eh bien non ! Justement, Vincenzo Cassano est ce qu’il est, ce que la vie a fait de lui (on en sait peu de chose, on glane quelques renseignements au fil du drama : abandonné par sa mère, famille adoptive assassinée, éducation dans la mafia…). Il est lucide sur lui-même et le dira : « je ne changerai pas et je retournerai d’où je viens » Il fait ce qu’il a à faire, dans la mesure du possible, il le garde pour lui, mais l’opinion d’un autre ne l’arrêtera pas. Du coup on sait clairement que tous les coups seront permis, et qu’ils seront terribles ! Les scènes de violence, de vengeance, d’exécution sont là, et bien là !
Mais elles sont largement entrecoupées de scènes totalement inattendues et drôles (la fête sicilienne…) ou des opérations digne d’Arsène Lupin, ou des Gardiens de la Galaxie, soutenues par des dialogues vifs, parsemés de réflexions pleines d’humour. La rupture de rythme, de ton, est la marque évidente du drama, et heureusement, ce serait difficile de supporter les 20 épisodes sans ça !
Les personnages sont picaresques, oscillant régulièrement pour la plupart entre la loyauté et la trahison, passant facilement de l’une à l’autre par allers-retours, parfois tragiques, mais parfois très drôles !
La distribution est énorme, même les invités pour un seul ou deux épisodes sont excellents et bien choisis. Certains personnages sont de vraies girouettes et leurs hésitations quasiment caricaturales allègent l’atmosphère au bon moment.
Le scénario est très bien construit, les scènes qui ont l’air invraisemblables (mais comment il est arrivé là ?) sont toujours expliquées par un flash-back, ou un dialogue. Les personnages sont très ambivalents, ils ne regardent pas trop aux moyens du moment que ça marche, même si l’avocate demande quand même à Vincenzo de « ne pas faire le mal » !
Je trouvais que ce drama me rappelait Fiery priest, et oh ! surprise, c’est le même scénariste ! Depuis Chief Kim (de lui aussi) il suit la même trajectoire : un anti héros se trouve à son corps défendant à lutter contre la corruption et le pouvoir infini de l’argent. Seulement à chaque drama il va plus loin, (de l’escroc à la petite semaine au consigliere…)et ici il a atteint son maximum dans le personnage de Vincenzo !
La réalisation est très soignée (parfois un peu trop : je n’aime pas trop l’image verticalisée, il y a un usage légèrement excessif du ralenti, et très souvent les plans gagneraient à durer 4 ou 5 secondes de moins.) Certaines scènes de violence auraient gagné à être moins longues, moins précises (on aurait quand même très bien compris) et là on frôle le voyeurisme, et c’est vraiment trop dommage ! Avoir la main un peu moins lourde sur la longueur de ces scènes n’aurait rien changé au sens général du drama et l’aurait rendu encore plus percutant ! Pourtant la réalisation cherche et réussit à rendre supportable ce qui ne le serait pas sans une certaine emphase, sans un côté tragi-comique qui nous éloigne d’une réalité qui serait intolérable. Elle est tout le temps sur le fil du rasoir et parfois, elle penche un peu trop d’un côté, mais parfois seulement !
Donc un défaut pour moi, c’est la longueur, qui vient qu’il ya partout et tout le temps quelques secondes de trop !
Les acteurs : Naturellement Song Jong Ki est admirable dans ce rôle, où sa gueule d’ange et ses costumes sur mesure sont en parfaite opposition avec ses actes. Il sait admirablement assumer la froideur et la dureté du personnage, qui va pourtant de temps en temps se fissurer, et laisser apparaître un semblant de chaleur humaine, un genre d’amour, mais qui ne remet rien en question. L’ennemi terrible, vrai psychopathe en face de lui est un ennemi à sa mesure, et Ok Tae Cyeon, que je découvrais, et dont pourtant la réputation d’acteur ne brillait pas, est tout à fait à la hauteur du personnage ! Jeon Yeo Bin, dans l’avocate qui va se retrouver associée à Vincenzo, a mis du temps à me convaincre ! Pendant plusieurs épisodes j’avais du mal à supporter son élocution bafouillante,(j'avais l'impression de ne rien comprendre, alors que je ne parle pas Coréen ! ) ses gesticulations frisant le ridicule… Peu à peu ça s’est arrangé et il faut bien dire qu’elle est très peu présente dans les 3 ou 4 derniers épisodes ! Une autre actrice m’a impressionnée : Kim Yeo Jin en avocate/procureure dévorée d’ambition, prête à tout pour réussir, froidement cruelle et en même temps adorant danser, et on a là encore une rupture dans le style convenu des dramas !
Un mot sur la bande son, qui est superbe, sachant parfaitement souligner l’histoire, discrète derrière l’émotion, grandiose et cérémonielle sur les ralentis théâtraux, humoristique si nécessaire… Des thèmes classiques très connus viennent de temps en temps donner du style et de la hauteur à l’ensemble en restant quand même populaire, car répétons-le, c’est un drama populaire, au sens général du terme, comme le sont les aventures d’Arsène Lupin, ou de Hong Gil Dong, pour rester en Corée. Et là je repense à « Parasite » où se mêlent également l’humour, la comédie, puis l’horreur jusqu’au gore avec une fin tragiquement banale sans coup de théâtre… Nous avons la même chose ici, tout au long du drama, et la fin elle-même est exactement ce qu’elle devait être à mon goût ! J’essaye de ne pas spoiler, je ne vais pas en dire plus !
Ah! gros plus : pas de romance qui aurait juré affreusement avec la façon dont le personnage central est écrit !
Alors, mon conseil, c’est de le regarder, sachant bien que la morale n’est pas sauve même si les méchants en voient de toutes les couleurs… pour rester dans l’euphémisme. C’est un opéra flamboyant, tragique et burlesque, avec un personnage fascinant et tout à fait hors norme du genre dramatique !
Le héros est à la fois charismatique et glaçant, car ce que je préfère de ce drama, c’est que le scénariste a clairement choisi de ne pas tomber dans le cycle classique du mauvais garçon repenti qui trouve la rédemption par l’amour !
J’avoue que je le craignais au moment où le couple principal se forme. Eh bien non ! Justement, Vincenzo Cassano est ce qu’il est, ce que la vie a fait de lui (on en sait peu de chose, on glane quelques renseignements au fil du drama : abandonné par sa mère, famille adoptive assassinée, éducation dans la mafia…). Il est lucide sur lui-même et le dira : « je ne changerai pas et je retournerai d’où je viens » Il fait ce qu’il a à faire, dans la mesure du possible, il le garde pour lui, mais l’opinion d’un autre ne l’arrêtera pas. Du coup on sait clairement que tous les coups seront permis, et qu’ils seront terribles ! Les scènes de violence, de vengeance, d’exécution sont là, et bien là !
Mais elles sont largement entrecoupées de scènes totalement inattendues et drôles (la fête sicilienne…) ou des opérations digne d’Arsène Lupin, ou des Gardiens de la Galaxie, soutenues par des dialogues vifs, parsemés de réflexions pleines d’humour. La rupture de rythme, de ton, est la marque évidente du drama, et heureusement, ce serait difficile de supporter les 20 épisodes sans ça !
Les personnages sont picaresques, oscillant régulièrement pour la plupart entre la loyauté et la trahison, passant facilement de l’une à l’autre par allers-retours, parfois tragiques, mais parfois très drôles !
La distribution est énorme, même les invités pour un seul ou deux épisodes sont excellents et bien choisis. Certains personnages sont de vraies girouettes et leurs hésitations quasiment caricaturales allègent l’atmosphère au bon moment.
Le scénario est très bien construit, les scènes qui ont l’air invraisemblables (mais comment il est arrivé là ?) sont toujours expliquées par un flash-back, ou un dialogue. Les personnages sont très ambivalents, ils ne regardent pas trop aux moyens du moment que ça marche, même si l’avocate demande quand même à Vincenzo de « ne pas faire le mal » !
Je trouvais que ce drama me rappelait Fiery priest, et oh ! surprise, c’est le même scénariste ! Depuis Chief Kim (de lui aussi) il suit la même trajectoire : un anti héros se trouve à son corps défendant à lutter contre la corruption et le pouvoir infini de l’argent. Seulement à chaque drama il va plus loin, (de l’escroc à la petite semaine au consigliere…)et ici il a atteint son maximum dans le personnage de Vincenzo !
La réalisation est très soignée (parfois un peu trop : je n’aime pas trop l’image verticalisée, il y a un usage légèrement excessif du ralenti, et très souvent les plans gagneraient à durer 4 ou 5 secondes de moins.) Certaines scènes de violence auraient gagné à être moins longues, moins précises (on aurait quand même très bien compris) et là on frôle le voyeurisme, et c’est vraiment trop dommage ! Avoir la main un peu moins lourde sur la longueur de ces scènes n’aurait rien changé au sens général du drama et l’aurait rendu encore plus percutant ! Pourtant la réalisation cherche et réussit à rendre supportable ce qui ne le serait pas sans une certaine emphase, sans un côté tragi-comique qui nous éloigne d’une réalité qui serait intolérable. Elle est tout le temps sur le fil du rasoir et parfois, elle penche un peu trop d’un côté, mais parfois seulement !
Donc un défaut pour moi, c’est la longueur, qui vient qu’il ya partout et tout le temps quelques secondes de trop !
Les acteurs : Naturellement Song Jong Ki est admirable dans ce rôle, où sa gueule d’ange et ses costumes sur mesure sont en parfaite opposition avec ses actes. Il sait admirablement assumer la froideur et la dureté du personnage, qui va pourtant de temps en temps se fissurer, et laisser apparaître un semblant de chaleur humaine, un genre d’amour, mais qui ne remet rien en question. L’ennemi terrible, vrai psychopathe en face de lui est un ennemi à sa mesure, et Ok Tae Cyeon, que je découvrais, et dont pourtant la réputation d’acteur ne brillait pas, est tout à fait à la hauteur du personnage ! Jeon Yeo Bin, dans l’avocate qui va se retrouver associée à Vincenzo, a mis du temps à me convaincre ! Pendant plusieurs épisodes j’avais du mal à supporter son élocution bafouillante,(j'avais l'impression de ne rien comprendre, alors que je ne parle pas Coréen ! ) ses gesticulations frisant le ridicule… Peu à peu ça s’est arrangé et il faut bien dire qu’elle est très peu présente dans les 3 ou 4 derniers épisodes ! Une autre actrice m’a impressionnée : Kim Yeo Jin en avocate/procureure dévorée d’ambition, prête à tout pour réussir, froidement cruelle et en même temps adorant danser, et on a là encore une rupture dans le style convenu des dramas !
Un mot sur la bande son, qui est superbe, sachant parfaitement souligner l’histoire, discrète derrière l’émotion, grandiose et cérémonielle sur les ralentis théâtraux, humoristique si nécessaire… Des thèmes classiques très connus viennent de temps en temps donner du style et de la hauteur à l’ensemble en restant quand même populaire, car répétons-le, c’est un drama populaire, au sens général du terme, comme le sont les aventures d’Arsène Lupin, ou de Hong Gil Dong, pour rester en Corée. Et là je repense à « Parasite » où se mêlent également l’humour, la comédie, puis l’horreur jusqu’au gore avec une fin tragiquement banale sans coup de théâtre… Nous avons la même chose ici, tout au long du drama, et la fin elle-même est exactement ce qu’elle devait être à mon goût ! J’essaye de ne pas spoiler, je ne vais pas en dire plus !
Ah! gros plus : pas de romance qui aurait juré affreusement avec la façon dont le personnage central est écrit !
Alors, mon conseil, c’est de le regarder, sachant bien que la morale n’est pas sauve même si les méchants en voient de toutes les couleurs… pour rester dans l’euphémisme. C’est un opéra flamboyant, tragique et burlesque, avec un personnage fascinant et tout à fait hors norme du genre dramatique !
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