Encore un médecin dans la nature
Les remakes font partie des plaies de l'industrie du divertissement, mais permettent, tout de même parfois, de découvrir de veilles séries. Ce drama semble lorgner du côté du Fugitif, gros succès américain de… 1963. Le problème, c'est que l'on n'est pas, seulement, à la 2e réinterprétation de l'histoire, mais au moins à la 100e. Et je ne parle même pas de Chef-d'œuvre comme Monster de Naoki Urasawa. Alors que va apporter cette sempiternelle histoire de médecin soupçonné d'avoir tué sa femme et poursuivit par un flic revanchard.
Déjà, ne cherchez pas une personnalité ambigüe, voir complexe, dans le personnage interprété par le beau Narita Ryo. Vous n'arriverez jamais à douter de lui, tant il ira au fil des épisodes à la rescousse de la veuve et de l'orphelin, même si à chaque fois "ses rencontres" seront à deux doigts de le dénoncer. Cette bonté excessive, va vite irriter puisque notre beau chirurgien ira jusqu'à opérer des animaux et s'occuper de la cause des sans papiers, chose inimaginable au pays de l'ordre et la morale. Mais c'est son skill de génie de la chirurgie qui énervera le plus le spectateur à la recherche de cohérence scénaristique. Avec un cutter et une bouteille de whisky, il va vous raccommoder un membre, le temps de la side A de son walkman non-autoreverse. Oui, ce génie d'un grand hôpital universitaire se balade avec un baladeur et un casque estampillés 1981. Et Les idoles de ses mêmes années accompagneront les opérations-boucheries. Cela apportera une certaine fraicheur, surtout pour ceux comme moi passionnés par la musique de l'ère Showa. Mais cela tranchera, tout de même et c'est le cas de le dire, avec le gore de ses scènes et permettra, par la même, d'atténuer la douleur visuelle pour le spectateur.
Ce drama est un peu à l'image de ces opérations sanguinaire. Un bordel d'idées, toutes se juxtaposant, sans vraiment de cohérence. L'idée d'avoir un beau-frère psychopathe, s'associant à un flic véreux, à ses trousses n'est pas mauvaise en soi, mais qu'elle manque de réalisme dans tout ça. Tout comme cette jeune femme matelot, tout juste sortie d'une amputation, qui traverse les montagnes de Nagano en plein hivers. Et je vous laisse imaginer le fait d'être la seule femme sur un bateau rempli d'homme qui n'ont pas vu les côtes depuis des jours… Et cette police qui une fois de plus brille par son inactivité. OK, au Japon, c'est à l'accusé de prouver son innocence, mais le peu d'entrain qu'elle met à mener une enquête en est gênante. Le syndrome, adaptation de Manga, n'est pas loin avec un Yasuda Ken en faisant beaucoup trop dans le rôle de méchant professeur. De toute façon, la couleur est annoncée dès le générique par ses descriptions à côté de la photo chaque personnage. Histoire de bien appuyer sur ses clichés.
Mais une fois ses préjugés passés, on se surprend à se pris au jeu et à apprécier à la fois l'histoire ainsi que ce jeu "what the fuck" des personnages. Évidement, chaque épisode est construit comme le Fugitif. On arrive chez des personnes qui ont un problème, souvent de santé, et notre héros le résout, malgré la vindicte publique et les quelques secondes qui le sépare de l'arrestation. On sait comment l'épisode va finir dès les premières secondes. Pourtant, on se fait avoir et on rentre dans ce suspense de : "va-t-il se faire arrêter ? Le patient va-t-il survivre ? etc..." Ça marche si bien, qu'on enchaine les épisodes, espérant en apprendre plus de l'histoire, mais aussi des personnages. Le Scénario, d'ailleurs, s'éloigne de plus en plus des 150 épisodes du Fugitif à partir de la moitié de la série, renouvelant vraiment l'intrigue pour la rendre de plus en plus passionnante. Narita Ryo et Mori Nana sont très bons en premiers rôles. Mais c'est Matsuoka Masahiro en militaire proche d'un yakuza qui est le vrai point fort de la série. La caution humoristique qui vous fera mal à la mâchoire tant il vous fera rire. D'ailleurs, l'ensemble de la série ne manque pas d'humour. C'est aussi ce qui la démarque de ses prédécesseurs.
Le fait de suivre une cavale nous permet d'admirer certains paysages extérieurs comme les montagnes de la préfecture de Nagano, tournés avec les dernières caméras ou drones. Un plus pour une série trop proche d'autres, tout du moins au début. Tout comme ses opérations au tournevis et à la scie rouillée qui pourraient presque paraitre réalistes tant les descriptions sont bien faites, notamment aux niveaux des dessins. Mis à part justement, ce temps qui semble s'arrêter dès que notre héros commence à dessiner ou opérer.
Une série qui ne renouvelle pas le genre, mais procure certaines sensations et gagne en intérêt au fil des épisodes, jusque vous tenir en halène tant les rebondissements sont inattendus. Le teaser de fin accompagné de cette ending musclé donnent l'envie de voir la suite à chaque fois. À voir donc si vous n'avez pas encore assez vu de médecins accusés à tors dans votre vie. Mais j'attends encore (l'espoir fait vivre) une bonne adaptation de Monster en live. Mais au moins, j'aurais vu, entendu et peut être même lu ses cassettes audio, qui ont tellement compté dans mon enfance et pas seulement pour la musique. Les anciens comprendront... les autres regarderont la série.
Déjà, ne cherchez pas une personnalité ambigüe, voir complexe, dans le personnage interprété par le beau Narita Ryo. Vous n'arriverez jamais à douter de lui, tant il ira au fil des épisodes à la rescousse de la veuve et de l'orphelin, même si à chaque fois "ses rencontres" seront à deux doigts de le dénoncer. Cette bonté excessive, va vite irriter puisque notre beau chirurgien ira jusqu'à opérer des animaux et s'occuper de la cause des sans papiers, chose inimaginable au pays de l'ordre et la morale. Mais c'est son skill de génie de la chirurgie qui énervera le plus le spectateur à la recherche de cohérence scénaristique. Avec un cutter et une bouteille de whisky, il va vous raccommoder un membre, le temps de la side A de son walkman non-autoreverse. Oui, ce génie d'un grand hôpital universitaire se balade avec un baladeur et un casque estampillés 1981. Et Les idoles de ses mêmes années accompagneront les opérations-boucheries. Cela apportera une certaine fraicheur, surtout pour ceux comme moi passionnés par la musique de l'ère Showa. Mais cela tranchera, tout de même et c'est le cas de le dire, avec le gore de ses scènes et permettra, par la même, d'atténuer la douleur visuelle pour le spectateur.
Ce drama est un peu à l'image de ces opérations sanguinaire. Un bordel d'idées, toutes se juxtaposant, sans vraiment de cohérence. L'idée d'avoir un beau-frère psychopathe, s'associant à un flic véreux, à ses trousses n'est pas mauvaise en soi, mais qu'elle manque de réalisme dans tout ça. Tout comme cette jeune femme matelot, tout juste sortie d'une amputation, qui traverse les montagnes de Nagano en plein hivers. Et je vous laisse imaginer le fait d'être la seule femme sur un bateau rempli d'homme qui n'ont pas vu les côtes depuis des jours… Et cette police qui une fois de plus brille par son inactivité. OK, au Japon, c'est à l'accusé de prouver son innocence, mais le peu d'entrain qu'elle met à mener une enquête en est gênante. Le syndrome, adaptation de Manga, n'est pas loin avec un Yasuda Ken en faisant beaucoup trop dans le rôle de méchant professeur. De toute façon, la couleur est annoncée dès le générique par ses descriptions à côté de la photo chaque personnage. Histoire de bien appuyer sur ses clichés.
Mais une fois ses préjugés passés, on se surprend à se pris au jeu et à apprécier à la fois l'histoire ainsi que ce jeu "what the fuck" des personnages. Évidement, chaque épisode est construit comme le Fugitif. On arrive chez des personnes qui ont un problème, souvent de santé, et notre héros le résout, malgré la vindicte publique et les quelques secondes qui le sépare de l'arrestation. On sait comment l'épisode va finir dès les premières secondes. Pourtant, on se fait avoir et on rentre dans ce suspense de : "va-t-il se faire arrêter ? Le patient va-t-il survivre ? etc..." Ça marche si bien, qu'on enchaine les épisodes, espérant en apprendre plus de l'histoire, mais aussi des personnages. Le Scénario, d'ailleurs, s'éloigne de plus en plus des 150 épisodes du Fugitif à partir de la moitié de la série, renouvelant vraiment l'intrigue pour la rendre de plus en plus passionnante. Narita Ryo et Mori Nana sont très bons en premiers rôles. Mais c'est Matsuoka Masahiro en militaire proche d'un yakuza qui est le vrai point fort de la série. La caution humoristique qui vous fera mal à la mâchoire tant il vous fera rire. D'ailleurs, l'ensemble de la série ne manque pas d'humour. C'est aussi ce qui la démarque de ses prédécesseurs.
Le fait de suivre une cavale nous permet d'admirer certains paysages extérieurs comme les montagnes de la préfecture de Nagano, tournés avec les dernières caméras ou drones. Un plus pour une série trop proche d'autres, tout du moins au début. Tout comme ses opérations au tournevis et à la scie rouillée qui pourraient presque paraitre réalistes tant les descriptions sont bien faites, notamment aux niveaux des dessins. Mis à part justement, ce temps qui semble s'arrêter dès que notre héros commence à dessiner ou opérer.
Une série qui ne renouvelle pas le genre, mais procure certaines sensations et gagne en intérêt au fil des épisodes, jusque vous tenir en halène tant les rebondissements sont inattendus. Le teaser de fin accompagné de cette ending musclé donnent l'envie de voir la suite à chaque fois. À voir donc si vous n'avez pas encore assez vu de médecins accusés à tors dans votre vie. Mais j'attends encore (l'espoir fait vivre) une bonne adaptation de Monster en live. Mais au moins, j'aurais vu, entendu et peut être même lu ses cassettes audio, qui ont tellement compté dans mon enfance et pas seulement pour la musique. Les anciens comprendront... les autres regarderont la série.
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